Le chalet de Vénusia

Le bilan de ma lettre aka newsletter

86 lettres. J'ai écrit 86 lettres depuis fin 2022. Soit 2 ans et demi. Des périodes avec plus de sporadicité et des périodes de grande régularité comme les 5 derniers mois où j'ai publié une lettre par semaine... J'ai même fait un calendrier de l'Avent en décembre, avec 1 billet et 1 vidéo par jour. 134 lecteurs. 50 importés de ma liste d'emails, les autres inscrits par eux-mêmes. 1 abonné payant. Cela peut paraître déjà bien. Mais vu le temps que j'y ai consacré, "les calculs sont vraiment pas bons Kevin".

J'ai en effet passé beaucoup de temps à écrire mes lettres. À les promouvoir sur les réseaux. LinkedIn et Instagram. J'ai aussi passé un temps fou sur ces derniers... À scroller jusqu'à plus soif, à m'agacer des platitudes et des trends perroquets, à perdre confiance en moi aussi. Parce qu'objectivement, je n'ai pas réussi à aller là où j'aimerais aller d'un point de vue créatif et avec mon approche épistolaire. À susciter l'intérêt, à provoquer l'engagement... Tant la lettre papier que la lettre digitale, aucune de mes tentatives n'a fonctionné. Mes écrits ne résonnent pas suffisamment, qu'ils soient légers ou plus approfondis.

La persévérance n'a jamais été mon fort mais je me suis améliorée avec le temps, la bouteille aidant. 2 ans et demi de rodage, différents formats, plusieurs mois assidus : à mes yeux, et au vu de mon seuil de patience, mon projet aurait du prendre, comme la mayonnaise. Malheureusement, je tiens de famille de n'avoir jamais réussi à la monter. Bref, c'est un échec. Et je n'ai plus l'envie de poursuivre un projet d'écriture qui ne trouve pas son public, de public tout court.

Alors ce n'est pas complètement vrai, non. J'ai un public. J'ai 134 lecteurs. Dont quelques lectrices et lecteurs assidus. À vous, mes fidèles lectrices et lecteurs, je dis merci du fond du coeur. Mais ce n'est malheureusement pas suffisant pour poursuivre l'aventure avec l'élan dont j'aurais besoin pour le faire bien et m'y épanouir. Je n'écris pas seulement pour le plaisir. J'écris pour partager ma vision du monde, mes découvertes et réflexions, susciter des réactions... Avec l'ambition de pouvoir un jour en vivre, du moins en partie. Or, le constat est sans appel : je n'ai pas réussi et je n'ai pas trouvé LA manière de rendre le projet viable ni même à entrevoir une once de perspective de développement pérenne.

Je ne vais pas arrêter d'écrire. Non. Mais je vais le faire différemment. Comment, je ne sais pas encore précisément. La lettre tire (pour le moment) sa révérence : j'en reprendrai peut-être l'écriture un jour. Sous une autre forme, quand j'aurais un nouveau souffle... Peut-être même à nouveau loin du bruit digital. Mais pour le moment, l'écriture se fera à l'alcôve. Quant à mon seul abonné payant à ce jour et à celles qui avaient aussi franchi le pas lors de la première version papier : outre ma reconnaissance éternelle de m'avoir fait confiance et de m'avoir encouragée, vous recevrez de mes nouvelles, et la primeur méritée de mes prochains écrits. Bacio les amis... Et à bientôt.

#journal #story of life